(...)
Ma petite mamam, vous m'avez écrit une lettre si douce que j'en suis encore tout ému. Je voudrais tant vous avoir ici. Dans quelques mois ce sera peut-être possible? Mais je crains tant pour vous Buenos-Ayres, cette ville dont on est tellement prisionnier. Pensez qu'il n'y a pas de campagne en Argentine. Rien. On ne peut jamais sortir de la ville. Dehors il n'y a que des champs carrés, sans arbres, avec au centre une barraque et un moulin à eau en fer. Pendant des centaines de kilomètres en avion on ne voit que cela. Impossible de peindre. Impossible de se promener.
Je voudrais bien aussi me marrier.
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[Buenos-Ayres], 20 novembre 1929
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